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L’ergothérapie et la santé mentale : un rôle méconnu mais essentiel !

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L’ergothérapie en santé mentale reste encore méconnue, même si elle joue un rôle central dans le rétablissement des personnes vivant avec des troubles de santé mentale.


Contrairement à ce que l'on pourrait penser, l’ergothérapeute n’intervient pas seulement pour des enjeux physiques : il est un acteur clé dans l’accompagnement vers une vie équilibrée et significative, même en présence de défis psychologiques.

 

Un rôle central dans la réadaptation des troubles de santé mentale

L’ergothérapeute occupe une place essentielle dans le processus de réadaptation des personnes souffrant de troubles de santé mentale, quel que soit le diagnostic : dépression, anxiété, trouble bipolaire, trouble psychotique, ou trouble de personnalité. Bien que les traitements pharmacologiques et psychothérapeutiques soient cruciaux pour réduire les symptômes, ils ne suffisent pas toujours à améliorer le fonctionnement quotidien. C’est ici que la réadaptation entre en jeu. Elle permet aux individus de retrouver un équilibre dans leurs activités, de reprendre des rôles significatifs et de vivre une vie qui leur ressemble.


L’ergothérapeute aide donc les personnes à se réapproprier leurs occupations significatives qu’il s’agisse de reprendre le travail, d’établir une routine ou de renouer avec des loisirs. Cette démarche favorise un rétablissement durable et une meilleure qualité de vie.


L’ergothérapie en santé mentale repose sur une approche holistique qui considère non seulement les symptômes mais aussi les facteurs environnementaux, sociaux, et personnels influençant la santé mentale.

 

Les étapes du suivi en ergothérapie en santé mentale

Le processus d’évaluation et d’intervention en ergothérapie se déroule en plusieurs étapes :


1. Évaluation initiale

Objectif : Comprendre l’impact du trouble de santé mentale sur la vie quotidienne et les occupations significatives.

L’évaluation initiale permet de dresser un portrait global de la situation. L'ergothérapeute cherche à cerner :

  • Les occupations importantes pour la personne (ex. : travail, loisirs, vie familiale).

  • Les obstacles rencontrés dans la réalisation de ces occupations.

  • Les capacités et difficultés sur les plans cognitif, émotionnel, physique et social.

  • Les ressources disponibles dans l’environnement de la personne (soutien familial, ressources communautaires).


2. Définition des objectifs thérapeutiques

Objectif : Établir des buts clairs et personnalisés en collaboration avec la personne.

Les objectifs sont déterminés en fonction des priorités de la personne et de ses aspirations. Ils sont :

  1. Spécifiques : orientés vers des occupations concrètes (ex. : reprendre une activité sportive, retourner aux études).

  2. Mesurables : des critères permettent de suivre les progrès.

  3. Réalistes et atteignables dans un délai donné.


3. Planification de l’intervention

Objectif : Concevoir un plan d’intervention sur mesure.

Un plan d’intervention est élaboré, incluant des stratégies adaptées pour surmonter les obstacles identifiés. Cela peut inclure l’apprentissage de nouvelles habiletés, l’aménagement de l’environnement ou des techniques de gestion des symptômes vécus.


4. Intervention active

Objectif : Mettre en œuvre les stratégies et techniques planifiées pour améliorer le fonctionnement quotidien.

L’intervention peut inclure :

  • Entraînement aux habiletés pratiques ;

  • Exposition graduelle à des situations difficiles ;

  • Encadrement dans la participation à des activités significatives.

L’ergothérapeute agit comme un guide, offrant un soutien constant tout en permettant à la personne de développer son autonomie.


5. Suivi et ajustements

Objectif : S’assurer que les objectifs sont atteints ou ajuster les interventions en fonction de l’évolution.

Le suivi permet d’évaluer l’efficacité des interventions et d’apporter des modifications si nécessaire. L’ergothérapeute peut :

  • Réévaluer les progrès grâce aux outils initiaux.

  • Ajuster les objectifs ou les stratégies si des obstacles imprévus surgissent.

  • Renforcer l’autonomie de la personne en diminuant progressivement le soutien direct.


6. Préparation à la fin du suivi

Objectif : Assurer une transition en douceur vers l’autonomie ou d’autres services si nécessaire.

Lorsque les objectifs sont atteints ou que la personne est en mesure de continuer son chemin de manière autonome, l’ergothérapeute prépare la fin du suivi. Cette étape inclut :

  • La consolidation des acquis pour prévenir les rechutes.

  • La transmission de stratégies d’autogestion que la personne pourra appliquer à long terme.

  • La création d’un plan de soutien si des besoins futurs émergent, incluant des références vers d’autres professionnels ou ressources.

 

Modalités possibles d’évaluation et d’intervention

Les modalités varient en fonction des besoins de chaque personne :

  • Rencontres individuelles pour un suivi personnalisé.

  • Interventions en groupe 

  • Interventions en milieu de vie : à domicile, sur le lieu de travail ou dans la communauté pour une adaptation optimale.

 

Reprendre le contrôle grâce à l’ergothérapie : l’histoire de Marie

Marie a 32 ans et, depuis quelques mois, elle sent que son monde s’effondre. Diagnostiquée avec un trouble anxieux généralisé, elle est constamment envahie par des pensées inquiétantes. Pourtant, ce n’est pas ce qui l’a poussée à chercher de l’aide. Ce qui a brisé l’équilibre, c’est son travail.


Marie aime son poste, mais dernièrement, elle se surprend à fixer son écran d’ordinateur, incapable de se concentrer. La moindre tâche lui semble insurmontable, comme gravir une montagne. Ses courriels s’accumulent, et ses collègues remarquent qu’elle évite les réunions. Son estime de soi s’effrite à mesure que son anxiété gagne du terrain.


Déterminée à changer les choses, Marie décide de consulter une ergothérapeute.


Une première rencontre révélatrice

Lors de leur premier rendez-vous, Marie explique ce qu’elle vit. Elle parle de la pression qu’elle ressent à l’idée de ne pas être à la hauteur et de son impression d’être constamment submergée. Sa priorité ? Retrouver sa capacité à travailler efficacement, sans que l’anxiété ne l’engloutisse.


L’ergothérapeute l’écoute avec attention. Elle lui propose de commencer par mieux comprendre comment son anxiété affecte ses journées. Pour ce faire, elle lui demande de noter ses moments de stress au travail pendant une semaine, en indiquant ce qui les déclenche et comment elle y réagit.


Un plan d’action pour des journées apaisées

Après quelques rencontres, un portrait clair émerge : Marie a du mal à démarrer ses journées, et les imprévus, comme un courriel urgent, déclenchent immédiatement son anxiété. Ensemble, elles décident de travailler sur ces deux aspects.


L’ergothérapeute suggère à Marie d’adopter une routine matinale simple mais rassurante. Chaque matin, Marie commence sa journée par cinq minutes de respiration diaphragmatique, suivies d’une liste écrite des trois tâches les plus importantes à accomplir. L’objectif est de réduire le chaos mental en lui offrant un cadre clair.


Ensuite, elles abordent les imprévus, qui sont une source majeure de stress. L’ergothérapeute lui propose une technique appelée « plan B ». Lorsque Marie reçoit un courriel imprévu, elle prend une pause de deux minutes pour évaluer la situation :

  • Est-ce vraiment urgent ?

  • Quel petit pas peut-elle faire maintenant pour y répondre, sans tout abandonner ?

Avec le temps, cette stratégie permet à Marie de réagir avec plus de calme.


Des progrès visibles

Quelques semaines plus tard, Marie remarque déjà un changement. Elle arrive au travail moins tendu, et ses matinées sont plus productives. Les tâches qui lui semblaient insurmontables auparavant commencent à se diviser en étapes gérables.


Mais il reste des défis. Certains jours, l’anxiété revient en force. Dans ces moments-là, l’ergothérapeute lui apprend à utiliser un « plan d’urgence » : une courte promenade, un appel à une collègue de confiance, ou une technique d’écriture pour mettre ses pensées sur papier.


Un nouvel équilibre

Après quelques mois, Marie se sent plus confiante. Elle ne se sent plus paralysée par ses courriels ou ses tâches imprévues. Elle a retrouvé un sentiment de contrôle, non seulement au travail, mais aussi dans sa vie quotidienne. Ce qu’elle pensait être un problème insurmontable s’est transformé en un défi qu’elle apprend à gérer.


Pourquoi l’ergothérapie fait la différence ?

Comme pour Marie, l’ergothérapie en santé mentale offre des outils concrets et adaptés aux besoins de chacun. Ce n’est pas seulement une question de gérer les symptômes, mais de retrouver un sentiment de compétence et d’épanouissement dans la vie quotidienne. Avec de l’écoute, des stratégies personnalisées et un suivi attentif, il est possible de transformer des moments difficiles en nouvelles opportunités de croissance.

 

Conclusion

Cet exemple illustre comment un suivi en ergothérapie peut aider une personne à surmonter les impacts fonctionnels d’un trouble de santé mentale. Chez Au Zénith - Ergothérapie, nous adaptons nos interventions aux besoins uniques de chaque individu, tout comme dans le cas de Marie, pour favoriser un rétablissement durable et significatif.


Visitez notre site web www.auzenith.ca pour découvrir nos services ou pour prendre rendez-vous. Ensemble, donnons un nouveau sens à votre quotidien.

 

 
 
 

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